Comment prendre moins à cœur tout ce qu’on me dit?

Voici une question d’internaute qui résonne certainement chez nombre d’entres vous : « Je suis trop sensible, je prends trop à coeur les remarques ou les critiques, etc. »

Et si nous retournions la question? Pourquoi êtes vous si sensible à ce que vous disent les autres?

Un premier élément de réponse, c’est que vous avez certainement la sensation d’être remis en cause en tant que personne. Cela touche à votre intégrité et vient faire vibrer les cordes émotionnelles de la honte, de la culpabilité, bref vous sous sentez « pris en faute » ou « jugé et critiqué ». Vous pensez quasi immédiatement : « Ce n’est pas juste, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire  » ou « Oh j’ai été maladroit je l’ai blessé! » ou encore « je suis nulle j’ai fait une bêtise! ». Observons ce qui se joue quand vous percevez un message négatif qu’il soit verbal ou non-verbal.

4 options : quelle est la vôtre?

Option 1 :

En entendant ce genre de petites phrases :  » oh on peut jamais rien te demander! » , « Mais franchement tu as sale caractère » ou encore « Tu es tête en l’air, il faut toujours que tu oublies quelque chose! », nous nous blâmons nous-mêmes. Cela signifie que nous acceptons ce jugement , cette stratégie est coûteuse en énergie!

Elle vous ramène en permanence à la honte et la culpabilité, à l’acceptation de l’image que les autres se font de vous. Ce positionnement grignote fortement votre estime de vous!

Option 2 :

A l’attaque nous répondons en attaquant en retour. nous personnalisons le comportement en blâmant l’autre en retour :  » oui mais toi aussi tu n’est jamais disponible! », « oh ben tu peux parler tu as aussi sale caractère que moi! ». Nous entretenons ainsi le cercle de violence puisque que cette réaction est empreinte de colère et de rancoeur.

Option 3:

Avant de souhaiter être en connexion sincère et entière avec les êtres qui nous entourent il est nécessaire d’être à l’écoute de ses propres émotions et besoins :  » Quand tu dis que je suis tête en l’air, je me sens blessée. J’ai besoin que tu reconnaisses que j’ai d’autres qualités que tu apprécies. » 

Option 4 :

Alliée à l’option 3 cette dernière option vous permettra de vous extraire des interprétations et malentendus, difficultés courantes dans la communication. Se mettre en empathie avec les ressentis et besoins des autres : Marshall Rosemberg disait que la colère ou l’agressivité des autres étaient « l’expression tragique d’un besoin non comblé. »Le reformulation permet d’apaiser la relation : « est ce que tu te sens frustré que je ne puisse pas t’aider au moment où tu le demandes? ».

Don du coeur ou motivation due à la culpabilité?

Il faut/il ne faut pas, je dois/je ne dois pas, normal/anormal, ces automatismes de pensées sont ancrés chez nous depuis l’enfance « Sois gentil, prêtes tes jouets! » ou encore « Tu dois ramener des bonnes notes pour que je sois content! ». Ces messages répétitifs nous on fait sous-entendre que nous étions responsables des sentiments des autres. Petits, ne sachant pas encore gérer nos émotions nous en sommes peu responsables. A l’âge adulte nous pouvons choisir de changer nos lunettes et partir du principe que les autres ne sont pas responsables de ce qui nous traverse, ils ne sont qu’un stimulus!

Réappropriez vous le « je » : « JE me sens…Parce que. » Le TU vous mène souvent vers le jugement.

En formulant nos besoins et nos sentiments fondamentaux clairement nous augmentons nos chances de communiquer plus sereinement !

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