Bien sûr cela vous parle ! Qui n’a pas connu ce joyeux moment où son enfant se roule par terre en criant devant un public médusé. Rassurez vous cette expérience est commune à des milliers de parents, alors que se passe t’il dans la tête de nos petits ? Quelle question vous pose t’elle?
Alors, crise de colère ?
Et si c’était tout simplement une crise de stress ? Nous nous imaginons qu’après une journée à la crèche ou à l’école il n’y à rien de plus anodin que de traîner nos enfants au supermarché. Nous ne prenons pas en compte le fait qu’il a déjà accumulé dans la journée un certain nombre de tensions. Le moment où tout bascule correspond généralement à une décharge émotionnelle intense chez votre enfant. D’autant plus si il n’a pas encore le vocabulaire requis pour exprimer ses ressentis.
Des stimulations visuelles et sonores trop intenses.
Pour aider les parents à s’imaginer ce que peut vivre leur enfant je leur donne souvent cette image : » Regardez pendant 20 minutes des lumières qui clignotent et rajoutez-y un morceau de hard rock qui tourne en boucle. Comment vous sentiriez vous ? Ou pensez a l’effet que vous fait un stroboscope . » C’est drôle parce que les réactions de dégoût sont quasi immédiates. Voilà la plupart du temps ce que ressentent les petits dans un environnement où il y à trop de stimulations visuelles et sonores. Faîtes une autre expérience : observez les nourrissons dans les supermarchés, vous allez constater que la majorité dorment. Et ce n’est pas pour rien : leur cerveau se met naturellement en « pause » pour se protéger de cet environnement agressif.
» Entre 1 et 3 ans, si l’enfant se trouve dans des situations très émotionnelles qui le mettent en état d’insécurité , s’il se sent en danger , si des besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits, son cerveau archaïque va le dominer et le conduire à avoir des réactions instinctives (…) Le cerveau archaïque à cet âge reçoit de plein fouet les émotions envahissantes de peur,de colère. »
« Vivre heureux avec son enfant » Catherine Guéguen
Quelles solutions pour anticiper et gérer ces crises?
Et bien sachez que la première et la plus simple c’est de ne plus faire vos courses avec eux !
Cela vous semble radical et impossible à faire ? Prenez tout de même le temps de repenser une organisation où vous ne seriez pas obligés de vous imposer et de leur imposer ces moments délicats.
Si vous ne pouvez ou ne souhaitez pas adhérer à cette solution :
- Annoncez leur pourquoi vous allez faire des courses : « Nous avons besoin de jus d’orange, de viande, de fruits. »
- Ne vous perdez pas en injonctions et en recommandations : « Surtout vous êtes sages et pas de ceci ou cela » , ils auront déjà oublié le temps que vous arriviez.
- Une fois sur place donnez leur une mission : » Je te charge de prendre les oranges ». Peu importe si il a pris des pommes à la place !
- Pour les plus petits laissez les manipuler quelque chose si ils ne sont pas en capacité de sortir du chariot
Si vous souhaitez approfondir le sujet n’hésitez pas à laisser un commentaire, je pourrai vous fournir une liste de ressources intéressantes sur le sujet